Il est une spécialité du spéléo secours français que peu connaissent : la plongée souterraine. Pourtant, que le milieu souterrain soit sec ou inondé, le spéléo secours interviendra en grotte, gouffre, souterrain, carrière, mines… Mais la spéléo-plongée peut être utile dans bien d’autres cas aussi. Ce samedi, le plongeur spéléo allait venir en aide à l’archéologue.
La mine de l’Argentière est un trésor patrimonial pas toujours reconnu par les habitants de la région. Depuis des années, Bruno ANCEL, l’archéologue référent minier, met en œuvre toute sa pédagogie pour montrer la richesse de ce site. Avec plusieurs kilomètres de galeries redécouvertes, du mobilier mis à jour, des plans, des techniques retrouvées, les mines de l’Argentière sont un joyau de cette vallée. Pourtant, tout n’a pas encore été découvert. Les parties les plus profondes des galeries sont aujourd’hui sous les eaux. C’est là que le spéléo-plongeur, scaphandrier de la nuit, intervient. Il va évaluer, sous la conduite du professionnel, la richesse et la fragilité des fouilles encore vierges.
Pour le spéléo secours français des Hautes-Alpes, c’est aussi l’occasion d’un exercice d’intervention et de recherche en galeries inondées. Dans des conditions particulièrement dures : froid, absence de visibilité, courant, plafonds instables…, le plongeur met en œuvre des techniques de recherches de victime, d’évaluation des risques, de dégagement de matériel obstruant la voie.
Cette spécialité permet aussi d’intervenir en cas d’inondation en parking souterrain, sous-sols de bâtiment en renfort des pompiers plongeurs spécialistes en surface non libre et même au-delà de leurs compétences (60 mètres). Comme ça été malheureusement le cas cet été dans une carrière d’Angers.